Luna Reed a écrit:

Voilà quelques semaines de ton retour à Bishopville, ta ville natale. Ta famille n'était malheureusement pas au courant que tu avais posé pied dans cette dernière, loin de Los Angeles comme ton manager avait décidé de prendre les grands moyens. Tandis que tu étais dans les allées du magasin général, tu recevais un message de la part de Anna, te demandant où tu étais à l'instant présent et pourtant, tu ne savais pas si tu pouvais lui répondre tout de suite car tu avais un truc urgent à régler. Lors d'une dernière sortie pour visiter certaines connaissances, tu avais appris que tu étais enceinte d'un bébé d'au moins trois semaines. Ça avait été un énorme calvers pour toi et pourtant, tu tentes de reprendre du mieux, oubliant même cet homme avec qui tu avais conçu cet enfant. L'impression d'être dans un cauchemar venait à te hanter plus que les journées avançaient, cette peur de ne pas être une bonne mère ou même que tu puisses être seule pour élever le gamin. T'as tout de même vingt-et-un an, tu viens tout juste de commencer ta vie d'adulte et pourtant, tu avais peur de tout ce qui allait se passer dans les prochains mois, surtout la réaction de toutes ces personnes qui t'entouraient, comme si elles allaient devoir t'épauler dans ce genre d'action. Marchant ainsi dans tous les rayons, tu t'arrêtes doucement vers tous ces accessoires de bébé, observant ainsi ce que le vendeur vendait dans le magasin, observant autour de toi histoire de ne pas tomber sur un paparrazi qui t'avait suivi jusqu'à bishopville et pourtant, il n'y avait personne. Repoussant ta mèche de cheveux blonde se trouvant contre tes prunelles tu en profites pour prendre une petite peluche dans tes mains, faisant un léger sourire jusqu'à ce que tu ne décides de l'emporter avec toi comme tu la trouvais mignonne. Te retournant ainsi, tu continuais les courses jusqu'à remarquer une silhouette que tu connaissais bien, cora. Ta soeur était bel et bien en face de toi, tu te mordilles la lèvre inférieure avant de t'approcher de cette dernière. Surprise. Dis-tu avant de poser la peluche dans ton panier, ne voulant guère que ta soeur apprenne la nouvelle de cette façon, tu voulais que ta famille l'apprenne en même temps et malgré le fait que vous étiez semblables sur certains points, tu t'approches d'elle ne pouvant t'empêcher de te blottir dans ses bras. 

hello, it's me

@"luna reed"

Ce devait être une journée bien banale pour Cora. Un petit jogging en matinée, faire quelques courses puis elle irait passer la soirée avec ses copines. Une fois arrivée au supermarché, Cora prend un panier puis vagabonde tranquillement dans les allées. Elle est incapable de suivre une liste lorsqu'elle fait son épicerie. Chaque fois qu'elle essaie, elle met une heure à la rédiger puis elle finit soit par l'oublier sur le comptoir de la maison ou tout simplement ne pas la suivre car elle trouve tout sur les tablettes plus appétissant que ce qu'elle avait prévu acheter. Alors maintenant, elle se contente de choisir sur l'inspiration du moment. Elle ajoute des articles à son panier, un peu dans la lune. Alors qu'elle tourne le coin d'une allée, elle remarque une chevelure blonde qui lui rappelle sa petite soeur. Son coeur s'accélère un instant, mais elle se ressaisit tout de suite. Décidément, son jogging de ce matin ne l'a pas du tout réveillée. Impossible que Luna soit à Bishopville. Elle doit avoir un million de contrats à L.A. et même si elle avait décidé de revenir prendre des vacances dans sa ville natale, elle aurait prévenu sa famille. Cora a presque terminé lorsqu'elle réalise qu'elle a oublié de racheter du shampoing pour Renly. Elle fait demi-tour en accélérant le pas, pressée d'en finir avec ces courses. C'est à ce moment qu'elle tombe face à face avec Luna. Cette fois, il n'y a plus de doutes. Cora reste bouche bée l'espace d'une demi-seconde, puis elle s'élance pour prendre sa soeur dans ses bras, instinctivement, sans se poser de questions. Elle la serre très fort, comprenant immédiatement que c'est ce dont elle a besoin. Luna... Un million de questions se bousculent dans sa tête, mais pour l'instant, rien n'importe pour Cora autre que de voir sa soeur devant elle. Sa petite soeur adorée, sa petite protégée depuis toujours. La personne pour qui elle donnerait tout, qu'elle va toujours protéger peu importe ce qui arrive.

Luna Reed a écrit:

Bishopville était ta vie, tes parents mais surtout ta soeur y habitaient toujours et pourtant, tu ne peux t'empêcher de vivre certaines déceptions dans ta vie, comme celle d'avoir rencontré un homme dont tu étais tombée amoureuse que malheureusement pour toi, il ne t'aimait que pour l'argent. Sauf que pour toi, c'est le vide, le néant en papier, t'étais tombée enceinte de cet inconnu, celui dont tu pourrais tout donner en un claquement de doigt, t'es beaucoup trop naïve et on te l'avait dit trop souvent. Pressant ton doigt contre ta tête, tu avais soudainement une migraine ou l'envie de vomir et pourtant, ces signes étaient digne d'une femme enceinte. Poussant un énorme soupir, tu gardes l'ourson en peluche contre la paume de ta main, te retournant et te voilà, face à face avec Cora. Tu mordilles ta lèvre inférieure, te demandant comment ta soeur aînée allait prendre ce retour, celui qui n'était guère prévu. N'ayant le temps de dire quoique ce soit, elle s'approche et enroule ses bras contre ton petit corps svelte, tu ne peux que faire, retourner cette accolade, posant ta tête contre l'épaule de ta soeur, humer son odeur qui n'avait guère changé. Tu m'as tellement manquée... Souffles-tu, fermant les yeux et restant un énorme moment dans ses bras, totalement perdu à cet instant, cette envie de pleurer et c'est ce que tu faisais, te fichant guère de ton mascara qui allait abimer ton maquillage du jour. T'avais besoin de ta soeur, celle qui t'aidait dans tous les problèmes, ta confidente mais surtout, ta protection. Tu sais que des millions de questions risquèrent de sortir d'entre ses lippes, comme ton retour dans ta ville natale mais surtout ces changements d'émotions, les hormones montant plus vite que tu ne l'avais espérer. J'suis tellement désolée, j'aurais dû vous prévenir que je revenais pour un moment... Les contrats coulaient à flot et pourtant, ton manager voulait absolument te voir heureuse parmi les tiens, que tu quittes le doux soleil de Los Angeles afin de revenir dans la ville de Bishopville, cet endroit réputé pour accueillir de nombreux fermiers tout autour. Tu fondais toujours en larme, certaines personnes passant non loin se demandaient ce qui se passait et pourtant tu t'en fichais, tant que personne ne t'ai pris en photo, tout semblait bien aller. Ne dit pas aux parents que je suis rentrée, j'aimerais le leur dire moi-même. Histoire de créer une surprise, tout comme tu venais juste de le faire avec Cora, qui semblait se demander pourquoi tu étais de retour au bercail, après de nombreuses années. 

hello, it's me

@"luna reed"

   Cora sent sa soeur se blottir contre elle dès qu'elle l'entoure de ses bras et elle sait alors qu'elle a eu la bonne réaction. Une partie d'elle aurait voulu l'engueuler, être en colère contre elle de ne pas les avoir prévenus de son retour. Mais avec le temps, elle a su se faire au mode de vie particulier de Luna. Ça a été difficile au début de voir sa soeur quitter pour Los Angeles, cette ville impitoyable. De lire toutes les bêtises que les journaux pouvaient inventer à son sujet lorsqu'elle a commencé à être connue. Elle était encore si jeune, si fragile. Cora s'en voulait d'être si loin et de ne pas pouvoir la protéger. Mais elle a vu que sa soeur était forte et qu'elle arrivait très bien à se débrouiller toute seule, à se créer une carapace pour survivre à toute cette attention portée sur elle. Personne ne peut comprendre ce mode de vie avant de l'avoir vécu réellement. Cora commence à s'y habituer et elle sait qu'avec la célébrité de sa soeur vient beaucoup d'imprévisibilité. Tu m'as manqué aussi ma puce, tellement. Cora réalise que Luna pleure, toujours blottie contre elle. Instictivement, elle essuie ses larmes. T'en fais pas, l'important c'est que tu ailles bien. Les pleurs de Luna s'amplifient et Cora se doute que ce n'est pas seulement la culpabilité de ne pas avoir prévenu sa famille de son retour qui la met dans cet état. Elle réalise alors que quelque chose ne va pas. Que sa soeur n'est pas à Bishopville simplement parce qu'elle a réussi à avoir quelques jours de congé. Il y a autre chose. Toute cette tristesse dans ses yeux, ça lui brise le coeur à Cora de la voir comme ça. Allez, tout va bien aller. Je suis là. Elle l'attire un peu plus loin, pour éviter de bloquer le passage aux gens qui circulent dans le magasin, mais surtout pour donner un peu d'intimité à Luna. La dernière chose dont elle doit avoir envie, c'est de retrouver des photos d'elle dans cet état partout sur les réseaux sociaux. Les gens peuvent être tellement impitoyables envers les célébrités. D'accord, mais tu dois les avertir rapidement. Ils vont être dévastés s'ils l'apprennent par quelqu'un d'autre avant toi. Les sanglots de Luna semblent tranquillement se calmer et Cora se dit que le moment est peut-être approprié pour tenter d'en savoir plus sur ce qui arrive à sa petite soeur. Tu veux qu'on aille quelque part d'un peu plus tranquille pour discuter? Dans un café ou chez moi si tu préfères.

Luna Reed a écrit:

Tu te retrouves enfermée dans les bras de ta soeur aînée, ton coeur cognait vivement contre ta poitrine, comme si ce dernier voulait s'enfuir de cette prison dorée et pourtant, tu sais que Cora devait t'en vouloir de ne pas l'avoir avertie d'être revenue à Bishopville. Ces moments troubles faisaient surface dans ta vie, comme le fait d'être enceinte à ton plus jeune âge, toujours amoureuse de cet homme qui n'en avait rien à faire de toi, comme s'il se fichait de tout ce que tu pensais. Tu es surtout au courant que pendant ces dernières années passées à Los Angeles, tous les tabloïds venaient à se donner la parole, disant des conneries à ton sujet, celles qui te détruisaient à petit feu et la dernière nouvelle, du fais que tu étais tombée entre les mains de l'alcool ou de la drogue avait été la goutte qui avait fait débordé le vase. Tu as besoin d'aide, t'en a conscience et d'un sens, peut-être allais-tu décider de rester à Bishopville une bonne fois pour toute, n'en pouvant plus de cette vie. Cora affirmait qu'elle s'était aussi ennuyée et tu ne peux t'empêcher de faire, malgré tout, un léger sourire contre tes lippes. Soudain, tu fonds en larme, te fichant de toutes ces personnes passant non loin de vous, comme si vous veniez toutes les deux d'une autre planète. Ses doigts se posent contre tes joues, retirant les larmes qui s'étaient échappés sans que tu ne puisses rien faire, tentant d'observer Cora dans les yeux. Je... J'vais bien, oui. Mensonge. Tu n'as guère envie qu'elle puisse te faire la morale, te disant que rien n'était bon pour toi, toutes ces substances dont tu étais accro et dont tu n'avais pas le droit de prendre, comme tu étais enceinte. T'étais totalement prise au dépourvu, totalement maladroite dans tes gestes et tu savais que tu t'en voulais de n'avoir donné aucune nouvelle à ta famille, celle qui t'avais toujours épaulée malgré toutes les choses qui s'étaient passés au courant de ta vie. Les bras de ta soeur se resserrent encore plus autour de toi, ta tête contre son épaule et tentant de reprendre conscience de ton corps, surtout de tes gestes. J'suis tellement désolée Cora, j'aurais dû te donner beaucoup plus de nouvelles que cela. Je m'en veux tellement. Comme au sujet des parents, ceux-ci risquaient de t'en vouloir de ne pas avoir appeler si souvent que tu l'aurais espéré et pourtant, tu avais eue un emploi du temps beaucoup trop chargé. Hochant la tête dès que la brunette affirme que tu devais les avertir au plus vite possible, tu sais que tes parents étaient les plus importants dans ta vie, bien que tu n'ai pas encore annoncé la nouvelle au sujet de cette grossesse qui avait été très imprévue. Oui, je crois que j'aimerais bien qu'on soit tranquilles toutes les deux. Pourquoi pas chez toi, j'ai peur qu'en allant au café, que des admirateurs ne cesse de nous interrompre. Tu as surtout oublié que tu possèdes cette petite peluche contre la paume de ta main alors tu baisses le regard vers cette dernière, la déposant presque instinctivement contre l'une des étagères du magasin.